Hier, j'ai revu une très bonne amie du lycée, nous ne nous étions pas revues depuis plus de 20 ans. Nous appréhendions nos retrouvailles...Ce genre de rencontres ne marche pas à tous les coups, et quelques fois, il ne vaut mieux pas remuer le passé et le laisser là où il est, mais quand on revient dans le coin de nos origines, on est parfois convier à renouer avec lui, par la forces des choses.
J'avais toujours quelques nouvelles d'elle, je savais ce qu'elle faisait, où elle vivait, qu'elle avait des enfants, mais on ne s'était jamais trouvé un moment pour se revoir, je crois peut-être qu'on repoussait inconsciemment cette rencontre.
Et puis hier est arrivé, rencontre à Plombières-les-Bains, là où le temps semble s'arrêter, là où l'eau coule sous les ponts, c'était en fait le lieu idéal pour avoir le temps de se retrouver, de se poser.
J'avais l'impression que rien n'avait changé, et que nous nous étions quittées la veille.
Nous avons fait une marche, il y avait aussi son mari et son dernier fils, petite halte aux jardins en terrasses, où nous avons goûté au jus de pommes et sirops variés fabriqués par l'association, et puis ensuite, petit tour à l'expo, où j'ai pu aussi leur montrer plus concrètement ce que je faisais. On a pu discuter des problèmes des MDR, avec elle et les
Charpagnattes (ce sont elles qui gardent l'expo une fois par semaine, et elles font super bien leur boulot, chapeau bas, car elles se sont adaptées, malgré la difficulté apparente, et ne laissent pas le visiteur médusé, elles l'accompagnent, et leur expliquent avec leurs mots le parcours de l'expo). Cette exposition amène à toutes sortes de débats, de questionnements, exactement ce que nous voulions avec Alex. Elle dérange, non seulement à cause du thème abordé, mais aussi simplement du fait que le visiteur ne se retrouve pas en face de peinture ou sculpture classique.
Je pense que mon amie a compris un peu ce que je faisais, je sais que c'est à cents lieux de ce qu'elle s'imaginait, mais nous aurons tout le temps d'en rediscuter une autre fois.
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